Pourquoi faut-il visiter les Favelas de Rio ?


Dans cet article, je vais partager ma réflexion sur l’importance de visiter les Favelas. Comme vous l’avez peut être lu, j’ai également rédigé un article sur mes réticences quant au tourisme dans celles-ci. Un avis qui est donc contradictoire mais qui reflète bien la vision que j’avais à l’époque.

Quand j’ai décidé de m’installer à Rio et que j’ai appris à connaitre en profondeur cette ville, j’ai été surprise de découvrir un peu plus chaque jour, les inégalités qui touchaient les habitants. S’il est facile de se laisser aller à la découverte des plus beaux quartiers de la ville, ils ne reflètent pas pour autant la diversité de Rio.

La ville peut être divisée en deux zones principales. La zona Sud : la plus connue par les touristes, elle regroupe les principaux monuments touristiques de la ville et les plages les plus réputées. La zona nord est quant à elle celle que la ville souhaite cachée. Constituée entièrement de Favelas ou de communautés, elle n’est bien-sûr jamais visitée. On y retrouve les favelas Sumaré, Mangueira, Complexo do Alemão, Portela etc… La culture des Favelas est très différente de la culture Carioca que l’on va rencontrer lorsque l’on va visiter la zone sud de Rio. En réduisant ses visites à celle de la zona sur, notre expérience de la vie Carioca se résumera à la vision de la vie de la classe plutôt privilégiée, essentiellement Blanche. Il est important de préciser toutefois qu’il existe de nombreuses Favelas au sein de la zone sud : Rocinha, Babylonia et Vidigal sont parmis les plus connues.

Au fil des années, les Favelas ont développée une culture bien propre. Ainsi, leur manière de vivre, de parler, de s’amuser, de se nourrir, de s’habiller et sensiblement différente des habitants de la zone sud. Ignorer la culture des Favelas, c’est ignorer la culture de plus d’1, 4 millions d’habitants. Soit un habitant sur 3.

Cependant, il n’est pas si « facile » de visiter une Favela pour de nombreuses personnes. Gangs, armes, enlèvements, violence, drogue… Les aprioris sur la dangerosité ne manquent pas. Si il est vrai que des guerres entre les gangs et avec la police ont lieu, il est important de savoir que cela n’a pas lieu dans toutes les Favelas et de façon continuelle. Hors temps d’émeutes, les touristes sont souvent plus en sécurité dans une Favela qu’en plein cœur de Copacabana où ils peuvent être prit pour cible.

Il est bien-sûr important de se renseigner au préalable sur la Favela que l’on souhaite visiter et sur la situation sécuritaire actuelle. Il existe des Favelas pacifiées (telle que Babylonia) qui détient plusieurs hostels, la Favela de Vidigal, réputée aujourd’hui comme une Favela d’artistes et bien-sur Rocinha qui depuis un an a retrouvé une vie « normale ». N’hésitez pas à demander aux habitants de la Favela si c’est une bonne période pour les visites, ils sont les plus à même d’y répondre. Les habitants des Favelas ne sont pas des « badits ». Ce sont en majorité des personnes honnêtes, qui travaillent et qui habitent dans des Favelas pour des raisons économiques ou des raisons familiale lorsqu’elles y sont nées.

Pour les personnes qui souhaitent en apprendre plus sur la vie dans les Favelas, il peut être intéressant de vivre cette expérience avec un guide

A mon arrivée au Brésil, la seule vision du tourisme des Favelas que j’avais était celle proposé par les Hostels. C’est à dire des visites faites par des personnes qui n’y sont pas nées ou qui proposent des « Safari tours« . Les touristes sont alors entassés dans un 4*4, déguisés avec des habits de camouflage et prêts à explorer la Favela comme le ferait pour une réserve sauvage.

De mon côté, j’ai commencé à participer à des projets sociaux. J’ai travaillé à l’époque pour une association qui apportait de la nourriture aux personnes qui, en haut de la Favela ne pouvaient pas se déplacer durant la guerre des gangs qui sévissait à Rocinha. En rencontrant les acteurs qui œuvraient au quotidien, j’ai découvert peu à peu qu’il existait des projets qui permettaient de découvrir la Favela de manière éthique. J’ai alors décidé avec Leandro, originaire de Rocinha, de créer un tour afin de partager cette magnifique culture et de lutter contre les stéréotypes.

Si vous avez vous aussi la curiosité de découvrir cette part de la culture Brésilienne de manière éthique, n’hésitez à visiter notre page qui présente  notre projet et à nous contacter.

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